Les stances à Sophie

TA-PE-TE (1907)
Tu m' demand' tes lettr's, ta photographie
Ton épong' à cul, ton bidet d' métal
Je m'en fous pas mal, ingrate Sophie
Et j' te renvoie l' tout par colis postal.

Sophie que j'aimais tant
J' t'emmerde (bis)
Sophie que j'aimais tant
J' t'emmerde à présent!

Tu veux fair' la peau, un métier d' grenouille
Et me remplacer par d'autres amants,
Mais vois-tu, j' m'en fous, comm' d' la peau d' mes couilles
Car tu pues du bec, et t'as l' con trop grand.

Je t'ai rencontrée un soir dans la rue,
Où tu dégueulais tripes et boyaux,
Ah! si j'avais su qu' tu n'étais qu'un' grue,
J' t'aurais balancée par l' trou des gogu'nots.

Mais j' t'ai ramassée, Dieu que j'étais bête!
Car le lendemain, je m' suis aperçu,
Qu' j'avais des morpions des pieds à la tête,
Des poils du nombril jusqu'au trou du cul!

Puis il a fallu qu'avec toi je couche,
Mais de tout'la nuit, j'n'ai pu roupiller,
Tu n'as pas voulu ma pin' dans ta bouche
Et t'avais tout l'temps l'con sur l'oreiller.

Puis le lendemain, t'avais tes affaires,
Le sang inondait la chambre à coucher,
Et j'ai consenti, pour te satisfaire,
A te sucer l' con pour mieux le sécher.

En ai-je bouffé de tes pertes blanches,
Mais quand j'ai voulu tirer un bon coup,
Tu ne gigotais pas plus qu'une planche,
Et je m'esquintais sans rien fair' du tout!

Et puis tu avais des passions honteuses,
J'en rougis encor, rien que d'y songer,
Et pour apaiser ta chair luxurieuse,
A tous tes capric's m'a fallu céder.

N'as-tu point voulu que ma langu' se perde,
Dans les plis profonds du trou de ton cul,
Je l'ai retirée toute plein' de merde,
J'en ai dégueulé, tu n'en as rien su.

Tu peux t'en aller, va, tu me dégoûtes,
De toi, je me fous, je sais me branler,
Je ferai gicler mon sperm' goutte à goutte,
Plutôt qu' revenir te caramboler.

Tout est bien fini, je te l' dis sans glose
N'ayant plus d' putain, je n' s'rai plus cocu,
Et si, par hasard, je te r'mets quèqu'chose,
Ce n' sera jamais que mon pied dans l' cul!


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Le bordel a fermé ses volets

Le bordel a fermé ses volets;
Ell' sont tout's vérolées,
Y a plus moyen qu'on baise;
L' dernier qu'est allé pour s' fair' fair' un pompier
Est rev'nu avec la pine enflée, ohé!
Le toubib qui les a visitées
A tout d' suit' déclaré:
Y faut plus qu'on les baise
La maréchaussée les a toutes bouclées,
Mais l' bordel a fermé ses volets!

Et Totor qu'est un habitué
A voulu y aller
Disant: "C'est d' la foutaise!"
Mais trois jours après, y n' pouvait plus marcher
Tant sa pine elle était délabrée, ohé!
A l'hosto, où on l'a transporté
Lui laissant supposer
Que ce léger malaise
Ne l'empêcherait pas d' revenir baiser
Quand l' bordel rouvrirait ses volets

Le toubib lui ayant conseillé
De ne plus coïter
Sans un' capote anglaise,
Sitôt r'mis sur pied, il en a commandé
Douz' douzain's avec bout renforcé, ohé!
Au premier coup qu'il a tiré,
C'est ses couill's qu'ont lâché
Pas la capote anglaise;
On les a r'trouvées aux quatr' coins du quartier
Et l' bordel a r'fermé ses volets

Marche funèbre:

Totor n'est plus,
Les putains l'ont descendu!
Un Français de plus
Qu' les Anglais auront foutu!
Et sa jolie pine
Qu'avait si bell' mine
Ne bandera plus!
Ainsi triomph' la vertu

Couplet bucolique:

Le bordel a rouvert ses volets
Par un beau matin d' mai,
Au temps des premièr's fraises,
L' personnel était entièr'ment renouv'lé
La taulière était tout en beauté! Ohé!
La foule se pressait et riait
Elle avait oublié
Que l' danger quand on baise
Etait de se confier aux machins anglais
Et l' bordel a monté des bidets


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Charlotte

Dans son boudoir la petite Charlotte,
Chaude du con faute d'avoir un vit,
Se masturbait avec une carotte
Et jouissait étendue sur son lit.

Branle, branle, branle, Charlotte,
Branle, branle, ça fait du bien.
Branle, branle, branle, ma chère,
Branle, branle jusqu'à demain.

"Ah! disait-elle, en ce siècle où nous sommes
Il faut savoir se passer de garçons,
Moi pour ma part, je me fous bien des hommes.
Avec ardeur, je me branle le con!"

Alors sa main n'étant plus paresseuse,
Allait venait comme un petit ressort
Et faisait jouir la petite farceuse;
Aussi ce jeu lui plaisait-il bien fort!

Mais, ô malheur! ô fatale disgrâce!
Dans son bonheur ell' fait un brusque saut,
Du contrecoup, la carotte se casse,
Et dans le con, il en reste un morceau!

Un médecin, praticien fort habile,
Fut appelé, qui lui fit bien du mal;
Mais, par malheur, la carotte indocile
Ne put sortir du conduit vaginal.

Mesdemoisell's que le sort de Charlotte
Puisse longtemps vous servir de leçon;
Ah' croyez-moi, laissez là la carotte,
Préférez-lui le vit d'un beau garçon!

Baise, baise, baise, Charlotte,
Baise, baise, ça fait du bien.
Baise, baise, baise, ma chère,
Baise, baise jusqu'à demain.


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Trois orfèvres

Trois orfèvres, à la Saint Eloi
S'en allèr'nt dîner chez un autre orfèvre;
Trois orfèvres, à la Saint Eloi
S'en allèr'nt dîner chez un autr' bourgeois
Ils ont baisé toute la famille:
La mère aux tétons, le père au cul, la fille au con.

Relevez, belles, votre blanc jupon,
Qu'on vous voie le cul, qu'on vous voie les fesses,
Relevez, belles, votre blanc jupon,
Qu'on vous voie le cul, qu'on vous voie le con!

La servante qui avait tout vu,
Leur dit: "Foutez-moi votre pine aux fesses";
La servante qui avait tout vu,
Leur dit: "Foutez-moi votre pine dans l' cul".
Ils l'ont baisée debout sur un' chaise,
La chaise a cassé, ils sont tombés sans débander.

Les orfèvres, non contents de ça
Montèr'nt sur le toit pour baiser Minette:
Les orfèvres, non contents de ça,
Montèr'nt sur le toit, pour baiser le chat:
" Chat, petit chat, chat, tu m'égratignes,
Petit polisson, tu m'égratignes les roustons!"

Les orfèvres, chez le pâtissier
Entrèr'nt pour manger quelques friandises;
Les orfèvres, chez le pâtissier,
Par les p'tits mitrons se fir'nt enculer.
Puis retirant leurs pin' plein's de merde
Ils ont sucé ça en guis' d'éclairs au chocolat.

Les orfèvres, chez le pèr' Balzar,
S' sont foutus des d'mis à travers la gueule;
Les orfèvres, chez le pèr' Balzar,
Pour mieux pisser, retirèr'nt leur falzar.
Le pèr' Balzar, voyant leurs bit's immond's,
S'écria: " Je vais faire un' salad' de cervelas "

Les orfèvres, pour voir les rastas,
S'en fur'nt chez Vachett', café des p'tit's vaches;
Les orfèvres, pour voir les rastas,
S'en fur'nt chez Vachett', café d' ces gens là.
Très excités par un gros Bulgare
Pour voir son anus ils ont mis c't enculé à nu.

Les orfèvres, au son du canon,
Se retrouveront tous à la frontière;
Les orfèvres, au son du canon,
En guis' de boulets, lanc'ront des étrons.
Bandant tous ainsi que des carmes,
A grands coups de vits repousseront les ennemis.


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Trois orfèvres

Adaptation: Bernard Gatebourse
Trois orfèvres, à la Saint Eloi
S'en allèr'nt dîner chez un autre orfèvre;
Trois orfèvres, à la Saint Eloi
S'en allèr'nt dîner chez un autr' bourgeois
Ils ont salué toute la famille:
La mèr' Madelon, le père August', la fill' Suzon.

Qu'elle était bell', la jolie Suzon,
Avec ses beaux yeux, avec ses bell's tresses,
Qu'elle était bell', la jolie Suzon,
Avec ses beaux yeux, avec ses ch'veux blonds!

La servante de la maison,
Leur dit: "Moi aussi j'ai de belles tresses";
La servante de la maison,
Leur dit: "Moi aussi, j'ai des cheveux blonds".
C'était bien vrai, mais pas aussi blonds
Qu' ceux d' la mèr' Madelon, du père August', d' la fill' Suzon.

Les orfèvres, après le repas,
Montèr'nt sur le toit pour pour voir les étoiles
Les orfèvres, après le repas,
Montèr'nt sur le toit, pour chercher le chat:
" Chat, petit chat, chat, tu m'égratignes,
Grand coquin de chat, tu m'égratignes arrête-toi"

J' n' vais plus plaire à la bell' Suzon,
Avec ses beaux yeux, avec ses bell's tresse,
J' n' vais plus plaire à la bell' Suzon,
Avec ses beaux yeux, avec ses ch'veux blonds!


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Le cordonnier Pamphyle

Le cordonnier Pamphyle
A élu domicile
Près d'un couvent de filles
Et bien il s'en trouva

Ahah! Ahah!
Et bien il s'en trouva (bis)

Car la gent monastique
Jetait dans sa boutique
Des trognons et des chiques
Restes de ses repas...

Un jour la soeur Charlotte
S'asticotait la motte
Avec une carotte
Grosse comme le bras...

Mais quel qu'effort qu'ell' fasse
En vain elle se masse
Ell' s'astiqu' la culasse
Le foutre ne vient pas...

Mais comm' tout a son terme,
Enfin jaillit le sperme,
Le con s'ouvre et se ferme
Et elle déchargea...

Alors toute contente
Ell' retir' de sa fente
La carotte écumante
Et puis ell' la jeta...

Par un hasard comique
La carotte impudique
Tomba dans la boutique
Du cordonnier d'en bas...

Cré nom de dieu! Quelle chance,
Elle est à la sauce blanche,
Bourrons-nous en la panse.
Et il la boulotta...

Cré nom de dieu Fifine,
Cett' carott' sent l'urine,
Elle a servi de pine
Et il la dégueula...


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