La javanaise

Quand pour la premièr' fois,
Bébert encula
Une javanaise,
Il sentit sur son doigt
Quelque chos' de gras
Comm' d' la mayonnaise
Son con était si long,
Si large et profond
Si plein de liquide,
Qu'il avait l'impression
Que son saucisson
Nageait dans le vide

C'est la java, la bite à papa,
Les couill's à Julot
Sa p'tit' casquett', ses grosses roupettes
Et son p'tit mégot, Oh!
Viens mon Landru, mon tordu,
Fous-la moi dans l'cul,
Viens mon trésor, mon Nestor
Pousse un peu plus fort.

Mon père était branleur
Astiqueur de bites
Dans un bal musette,
Ma mère était putain,
Faisait des pompiers
A tous ceux d' l'orchestre.
Non! Tu ne verrras plus
Les poils de mon cul,
J'en ai fait des brosses
A vingt francs du kilo,
C'est du bon boulot,
Pour nourrir les gosses.


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De profundis morpionibus

voir la version de Théophile Gautier
O! muse prête-moi ta lyre,
Afin qu'en vers je puisse dire
Un des combats les plus fameux,
Qui s'est déroulé sous les cieux.

De profundis morpionibus
Tra, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, Ah! (bis)

Un jour de fêt' comm' saint' Thérèse,
A Saint' Gudul' chantait la messe
Elle sentit soudainement
Un énorme chatouillement.

Cent mille poux de forte taille
Sur la motte ont livré bataille
A nombre égal de morpi-ons
Portant écus et mori-ons.

Dans un bouzin de tous les diables,
Le choc fut si épouvantable
Qu' les femm's enceint's en accouchant
Chiaient d' la merde au lieu d'enfants.

La bataille fut gigantesque,
Tous les morpions mourur'nt ou presque
A l'exception des plus trapus
Qui s'accrochèr'nt aux poils du cul.

Le général, nouvel Enée,
Sortant des rangs de son armée,
A son rival, beau chevalier,
Propose un combat singulier.

C'est un général plein d'audace
Descendant de l'antique race
Des morpi-ons que Mars donna
A Vénus quand il la baisa.

Un morpi-on motocycliste,
Prenant la raie du cul pour piste
Dans un virage dérapa
Et dans la merde s'enlisa.

Monté sur une pair' d'échasses
Un vieux morpion que l'on pourchasse,
Sur une motte trébucha
Les yeux au ciel il expira.

Puis au plus fort de la bataille,
Soudain frappé par la mitraille
Le maréchal des morpi-ons
Tomba mort à l'entrée du con.

Un morpion de noble origine,
Qui revenait du bout d' la pine,!
Levant sa lance s'écria:
"Le morpion meurt, mais n' se rend pas!"

Et ils bouchent toute la fente,
Que les morpions morts ensanglantent
Et la vallée du cul au con
Etait jonchée de morpi-ons.

Et pour reprendre l'avantage,
Les morpions luttaient avec rage;
Mais leurs efforts fur'nt superflus,
Les poux gardèrent le dessus.

A cheval sur une roupette,
Tenant à la main sa lorgnette,
Le capitaine des morpions
Examinait les positions.

Soudain, voyant plier son aile,
Il dit à ses troupes fidèles:
"Ah! mes amis! Nous somm's foutus,
Piquons un' charge au fond du cul".

Transpercé malgré sa cuirasse
Faite d'une écaille de crasse,
Le Capitaine Morpi-on
Est tombé mort au bord du con.

En vain la foule désolée,
Pour lui dresser un mausolée
Pendant huit jours chercha son corps
L'abîme ne rend pas les morts!

Un soir, au bord de la ravine,
Ruisselant de foutre et d'urine,
On vit un fantôme tout nu
A cheval sur un poil de cul.

C'était l'ombre du Capitaine
Dont la carcasse de vers pleine
Par défaut d'inhumati-on
Sentait le marolle et l'arpion.

Devant cette ombre qui murmure,
Triste, faute de sépulture,
Tous les morpi-ons font serment
De lui él'ver un monument.

En vain l'on chercha sa dépouille
Sur la pine et sur les deux couilles:
On ne trouva qu'un bout de queue
Qu'un sabre avait coupé en deux.

On l'a recouvert d'une toile
Où de l'honneur brille l'étoile
Comme au convoi d'un général
Ou d'un garde nati-onal.

Son cheval à pied l'accompagne;
Quatre morpi-ons grands d'Espagne
La larme à l'oeil, l'écharpe au bras,
Tiennent les quatre coins du drap.

On lui bâtit un cénotaphe
Où l'on grava cette épitaphe;
"Ci-git un morpi-on de coeur,
Mort vaillamment au champ d'honneur".

Douze des plus jolies morpionnes
Portèr'nt en pleurant des couronnes
De fleurs blanch's et de poils du cul
Qu'avait tant aimé le vaincu.

Restés un peu plus en arrière,
Assis en rond sur leur derrière,
La crotte au cul, la larme à l'oeil,
Tous les morpions étaient en deuil.

Au bord du profond précipice,
On rangea les morpions novices
Ils défilèr'nt en escadrons
En faisant sonner leurs clairons.

Tandis que la foule en détresse,
Tout en pleurant disait la messe,
L'adversaire de l'onguent gris
Monta tout droit au paradis.

Sur une couill' grosse et velue,
On érigea une statue
Au capitaine des morpions,
Mort bravement au fond d'un con.

Et l'on en fit une relique
Que l'on mit dans un' basilique
Pour que les futurs bataillons
Sachent comment meurt un morpion.

Depuis ce jour, on voit dans l'ombre
A la porte d'un caveau sombre,
Quatre morpions de noir vêtus,
Montant la garde au trou du cul.

Depuis ce temps dans la vallée,
On entend des bruits de mêlée,
Les ombres des morpions vaincus
Hant'nt à jamais les poils du cul.

Et parfois par les soirs de brume,
Quand sur la terr' se lèv' la lune,
On voit les âmes des morpions
Voltiger sur les poils du con.

Récitatif:
Libere nos de morpionibus omnibus
Qui condamnant couillones,
Qui devorant et per omnia
Testiculos, testiculorum! Amen!


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Un dimanche

Air: Ma Tonkinoise (Christine)
Un dimanche
Sous les branches
Le soleil était radieux
Je partis pour la Bohême
Le seul pays où l'on s'aime
Une Anglaise
Aux yeux d' braise
Se prom'nait flegmatiqu'ment
Je lui dis en souriant:
Veux-tu que j' sois ton amant?

Je te bais'rai en levrette,
Soit sur le lit, la tabl' de nuit, dans la cuvette,
Soit debout, soit sur un' chaise
Nous nous bais'rons à notre aise
Je te ferai ma poulette,
Feuille de ros', soixante-neuf ou bien minette,
Je te pelot'rai les seins
Pour me fair' dresser l' marsouin

La gamine
Très caline
Accepta avec passion,
Mais la môm' qu'a pas la trouille,
M'attrap' par la peau des couilles
Ma quéquette
Dress' la tête
Et nous voilà tous les deux
De plus en plus amoureux
Sur un canapé moelleux.

Très émue elle sanglote:
Fais-moi jou-ir, enfonc'-moi la pin' dans la motte
Va, je ne suis pas farouche,
Tu m' la foutras dans la bouche
C'est aujourd'hui jour de fête,
Attends un peu, j' m'en vais t' claquer sur les roupettes
Avec mes nichons pointus
J' te chatouill'rai l' trou du cul

On écart' d'abord les cuisses,
Sans s'occu-cu-, sans s'occuper du trou qui pisse
Pour qu' la jouissanc' soit complète,
On fout l' doigt dans l' trou qui pète
Puis avec de la vas'line
On y fait gli-, on y fait gli-isser la pine
Si ça n' sent rien en entrant,
Ca pue la merde en sortant!

Cett' vadrouille,
De mes couilles,
Eut un triste lendemain:
Au matin Bon Dieu d' punaise!
La môm' filait à l'anglaise
Plus d' galette,
Montr' refaite,
J'en étais comm' deux ronds d' flan,
J'étais entôlé sal'ment
Par la môm' lâché d'un cran.

Huit jours après c'tte aventure,
Queu's de ceris's et mixture de chapelure,
J' m'aperçois qu' ma pauvre pine
Faisait un' bien triste mine
Oh! Bon Dieu d' caricature!
Si je t'attrap', j' te cass' la gueul', je te le jure!
En attendant, mon p'tit frère
Vers' des larmes bien amères


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Quatre-vingts chasseurs

A l'ouverture de la chasse
Dans un château riche en gibier, riche en gibier,
Une marquise aux fins limiers
Invita des chasseurs en masse
Bientôt l'on vit tous les chasseurs
Accourir sans mêm' qu'on leur dise

Au rendez-vous de la marquise
Nous étions quatre-vingts chasseurs
Quatre-vingts (quater)
Quatre-vingts chasseurs!

Encouragés par notre belle
Nous abattîm's plus d'un faisan, plus d'un faisan
Quand un sanglier menaçant
Vint à s'élancer dessus elle
Malgré sa rage et sa fureur
Nous l'obligeâm's à lâcher prise
Car pour défendre la marquise...

Après cette attaque effroyable,
Dit la marquise il faut rentrer, il faut rentrer;
Ce n'est pas tout de s'illustrer,
Il faut aussi manger et boire
En avant les vins, les liqueurs
Et la nappe était déjà mise
A la table de la marquise...

Quand on eut savouré l' champagne
Nous fûmes dispos à l'amour, spos à l'amour
Chacun voulut, chacun son tour,
Embrasser l'aimable compagne
Nous étions tous de belle humeur
Et la belle était déjà grise
Et dans le lit de la marquise...

Après cette histoire mémorable
Notre marquis' neuf mois plus tard, neuf mois plus tard.
Nous mit au monde un beau bâtard
Un homme aujourd'hui redoutable
De ses jours ignorant l'auteur
Il demanda qu'on l'en instruise
Tu es, lui dit notre marquise,
Le fils de quatre-vingts chasseurs...


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L'Hôtel-Dieu

Au bal de l'Hôtel-Dieu, nom de Dieu!
Y avait une servante
} (bis)
Elle avait tant d'amants, nom de Dieu!
Qu'ell' ne savait quel prendre.
Ah, nom de Dieu! nom de Dieu, nom de Dieu!
Cré nom de Dieu, quelle allure!
} (bis)

Elle avait tant d'amants, nom de Dieu!
Qu'ell' ne savait quel prendre ...

Un jour l'intern' de gard', nom de Dieu!
En mariag' la demande ...

Le pèr' ne dit pas non, nom de Dieu!
La mère est consentante, ...

Malgré tous les envieux, nom de Dieu!
Ils coucheront ensemble ...

Dans un grand lit carré, nom de Dieu!
Tout garni de guirlandes ...

Aux quatre coins du lit, nom de Dieu!
Quatr' carabins qui bandent, ...

La belle est au milieu, nom de Dieu!
Elle écarte les jambes ...

Les règl's lui sort'nt du con, nom de Dieu!
Encor' toutes fumantes ...

Vous tous qui m'écoutez, nom de Dieu!
Y passeriez la langue ...


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